• La sélection de Natacha et Martine

    Saison 3 Des poches plein les poches !

     

    Eté 2015

     

     

     

     

     

     

     

    Littérature française 

     

     

    Lola LAFON : La petite communiste qui ne souriait jamais (Babel)

    Antoine CHOPLIN : La nuit tombée (Points)

     Maylis DE KERANGAL : Réparer les vivants (Folio)

     Léonor DE RECONDO : Pietra viva (Points)

     Céline MINARD : Faillir être flingué (Rivages)

     

     

     

    Littérature étrangère

     

      Jo BAKER : Une saison à Longbourn (Le livre de poche)

     Silvio d’ARZO : Maison des autres (Verdier poche)

     KOBAYASHI Takiji : Le bateau-usine (Allia)

     Ron RASH : Une terre d’ombre (Points)

     KAMO no Chômei : Notes de ma cabane de moine (Le bruit du temps)

     

     

    Romans policiers

     

     Antonio GARRIDO : Le lecteur de cadavres (Le livre de poche)

    Robert GRAYSMITH : La fille derrière le rideau de douche (Livre de poche)

     Rafael REIG : Ce qui n’est pas écrit (Points)

     Emmanuel GRAND : Terminus Belz (Points)

     QIU Xiaolong : Dragon bleu, tigre blanc (Points)

     Hervé LE CORRE : Après la guerre (Rivages)

     Jake HINKSON : L’enfer de Church street (Gallmeister)

     Christophe REYDI-GRAMOND : Un mensonge explosif (10-18)

     Ariana FRANKLIN : La confidente des morts (10-18)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Pin It

    votre commentaire
  • Une jeune fille échoue sur une plage haïtienne....  

     Sa voix de naufragée rescapée d'une terrible tempête va nous conduire à travers plusieurs générations au cœur de deux familles qui se déchirent depuis toujours au village d'Anse Bleue, les Lafleur et les Mésidor. C'est la mémoire vive des paysans haïtiens mais aussi celle des femmes soumises aux hommes que fait revivre Yanick Lahens sous nos yeux ébahis par la puissance du récit.

     Quand les destins tragiques se mêlent à la Grande Histoire d'Haïti, entre opportunisme politique, fratries déchirées, rites vaudou et caprices de la nature, il en résulte un livre inoubliable... Le grand roman d'Haïti.

     
    Natacha

     

    Bain de lune

    Yanick Lahens

    Editions Sabine Wespieser

    Bain de lune de Yanick Lahens.

    Pin It

    votre commentaire
  •  

    "Impressionnante étude psychologique d'une femme qui devient folle, avec distinction & élégance. Tout ce qui est raconté est perçu à travers son point de vue à elle: c'est là que réside le talent de l'auteur (entres autres)
    Ainsi quand elle est confrontée au monde extérieur , vous êtes capable de la comprendre et sa folie vous met mal à l'aise par sa proximité possible...
    C'est un livre qui dérange parce que la narratrice nous ressemble beaucoup. Nous devons déchiffrer les autres autant qu'ils nous déchiffrent et dès lors il peut y avoir erreur d'interprétation et doute pour ce qui se passe vraiment.
    L'héroine nous rappelle en permanence combien la frontière entre folie et imaginaire , folie et sensibilité, folie et clairvoyance est ténue.
    C'est burlesque, c'est pathétique, c'est dérangeant et c'est un livre formidable..".

    La vie rêvée de Rachel Waring
    Stephen Benatar
    Le Tripode

    La Vie rêvée de Rachel Waring

     

    Pin It

    votre commentaire
  • « Jamais je n’avais vu autant de haine dans le regard d’un homme ». Le Livre. René Belletto.

    Ainsi s’ouvre ce roman, qui va nous précipiter avec ce regard haineux dans un univers aux étroites frontières entre rêve, réalité et cauchemar !

    Le grand art … de la machination … par René Belletto !

    Une mélancolie étreint Michel Aventin depuis la mort de sa sœur pianiste, et depuis le départ de sa compagne… Il vivote dorénavant retranché dans une solitude que seule son hypocondrie va faire voler en éclat.

    Un labyrinthe dans lequel on se laisse prendre, sans vouloir en sortir !

    Tout y est bien huilé … Ce peut être une histoire d’amours, une histoire noire, une histoire d’obsessions et de folie… elle ne manque ni d’humour ni de panache !

     

     

     

    Le Livre. René Belletto. Éditions POL. 18 €

     

     

     

    Pin It

    votre commentaire
  • La fête de l'insignifiance. Milan Kundera. Il arrive parfois que l’on soit en froid avec un auteur, lu sans relâche pendant plusieurs années, parce que ses deux, trois dernières parutions vous ont déçu …. Et puis magie ! Un ami vous dit que oui, il est vraiment à lire son dernier, et un autre vous l’offre en vous lisant les premières pages à voix haute. Un roman ? C’est ce qui est indiqué sur la couverture… en aucun cas contrarier celui qui a écrit L’art du roman ! Une fable ? … Pas vraiment d’intrigue, mais quatre amis rêvant, méditant sur la vie et la condition humaine au fil de leur rencontres, et promenades au jardin du Luxembourg… Réflexions sur l’histoire (merveilleuses digressions en compagnie de Staline, Kalinine et Khrouchtchev !), sur l’autre, l’étranger, les passions, la maladie, le mensonge et même sur l’érotisme du nombril !

    L’insignifiance se décline ici à tous les temps, avec une ironie piquante comme « essence de l’existence », comme « la clé de la sagesse » et celle de la « bonne humeur ».

    Une insoutenable légèreté ? !

     

    La fête de l’insignifiance. Milan Kundera. Gallimard. 15,90

    Pin It

    votre commentaire
  • Ingrédients pour une vie de passions formidables, Luis Sepúlveda.Ce n’est pas un roman…  qu’importe ! Un nouveau livre de Luis Sepúlveda, est toujours une fête annoncée ! Alors, oui, une fois encore des récits rassemblés dans la version espagnole sous le titre : escrituras en tiempos de crisis. Oui… la crise est bien présente, mais ne vous trompez pas…. Tous les ingrédients sont réunis pour nous attendrir, nous forcer la main à ne pas nous endormir, ou plutôt à nous réveiller et à ouvrir les yeux et réagir et penser ! Tout cela à la fois… des récits qui nous mènent au bout du monde -du Chili en passant par l’Espagne ou Istanbul…-, au bord de l’intime - du premier émoi amoureux au rôle de père-, à sa relation à la littérature (magnifique texte sur García Márquez...  Quand on a trouvé Gabo plus vieux et plus moche que Gabo )… et surtout les deux pieds dans notre monde qui marche sur la tête… La marche des mineurs et tant d'autres luttes....Et les analyses économiques ou sociologiques deviennent littérature… À moins que de tout temps la littérature n’en ait été l’expression la plus fidèle !

     

    Un hymne à la vie et aux passions qui nous font vibrer !

              A lire de toute urgence !

     

    Ingrédients pour une vie de passions formidables.

    Luis Sepúlveda. Traduit du chilien par Bertille Hausberg.

    Éditions Anne-Marie Métailié. 16 €

     

    Pin It

    votre commentaire
  • Caprice de la reine, Jean EchenozC’est l’un des récits qui donne titre au recueil…

    mais tout de même se dire qu’il n’y a que Jean Echenoz

    pour nous donner à lire

    des « caprices » littéraires !

    Un Goya ou un Paganini, mais côté littérature !

    Un écrin composé de sept fantaisies, ciselées, graves ou plus légères, mais toujours marquées par cette ironie et ce style à mille lieues reconnaissables. Et nous chavirons avec ravissement dans l’infini du monde, dans l’infini du détail, dans l’infini de l’ellipse… avec Hérodote, ou en 1802, au Bourget, à Trafalgar, ou au jardin du Luxembourg.

    Laissez-vous surprendre !

     

     

    Caprice de la reine. Récits.

    Jean Echenoz.

    Éditions de Minuit. 13 €

     

     

    Pin It

    votre commentaire
  •                      Mattias Tannhauser est de retour. (Souvenez-vous de La religion !)

    Les Douze Enfants de Paris de Tom Willocks

    Héros hors norme, du temps de Soliman Le Magnifique, ce chevalier de Malte revient d’Afrique pour retrouver sa femme, Carla. Celle-ci est invitée au mariage d’Henri de Navarre et de Marguerite de Valois. A la veille de la Saint-Barthélemy, la ville est en proie à la violence et aux intrigues en tout genre. La particularité de ce roman est que son action se situe sur quelques heures. Mattias va donc tout faire pour retrouver sa femme, …  beaucoup plus compliqué que prévu dans un Paris en pleine guerre civile.

    Nous ne sommes pas loin des intrigues et rebondissements à la Alexandre Dumas. Et même si on revit une des pages les plus terribles de l’histoire de France, quel souffle et quelle reconstitution !

     

    Martine.

    Les Douze Enfants de Paris.

    Tom Willocks. Traduit de l’anglais par Benjamin Legrand

                                           Sonatine. 24 €

    Pin It

    votre commentaire
  • La fille de mon meilleur ami. Yves RaveyWilliam se retrouve à Montauban, appelé au chevet de son meilleur ami mourant. Louis a une préoccupation en tête : sa fille Mathilde dont il n’a plus de nouvelles… un brin perdue, quelque part dans le sud, dans un « asile psychiatrique » et par ce fait ayant perdu la garde de son enfant.

    Et William tient parole.

    Cartes en mains, il s’occupera de Mathilde.

    Impossible de vous en dire plus !

    Juste vous dire que le roman sous la plume d’Yves Ravey tourne au noir, très noir …. et que l’angoisse vous saisira comme lorsque vous vous cachez les yeux en regardant un Hitchcock ! accélérant les battements du cœur, obligeant à une pause. Et si l’on tente d’imaginer où cela va nous mener, on est bien loin d’imaginer ce qui va venir !

    Du grand art, une fois encore !

    Yves Ravey reste l’incomparable maître de l’ellipse, des fausses pistes et du trompe-l’œil !

    Pour notre plus grand plaisir !

     

    Il sera à la librairie le vendredi 25 avril à 19heures !

     

    La fille de mon meilleur ami. Yves Ravey. Éditions de Minuit. 14.00 €  

     

     

    Pin It

    votre commentaire
  •  Passionnant !

     

    Pas besoin d’être fin connaisseur de littérature américaine pour apprécier cette biographie de Raymond CARVER, le maître de la nouvelle outre atlantique !

     

    Plongez dans la période agitée des années 70, vous y croiserez John Gardner, Kerouac, Bukowski…et tant d’autres sur le chemin de Carver.

     

    Devenir écrivain n’est pas une promenade de santé, et l’art de la nouvelle très exigeant : « Une musique économe transmet une plus vive émotion »

    Devenir Carver. Editions Finitude. 21 euros

     

    Florence

     

    Pin It

    votre commentaire
  •  

    En ouvrant la porte de chez moi,

    J'ai vu sept yeux de chats briller dans le noir.

    Je n'ai que trois chats,

    Un blanc, un noir et un tacheté.

    Je n'ai pas osé allumer la lumière.

     

    Au commencement, ils sont six. Six passionnés de tueurs en série invités à passer une nuit dans un chalet isolé. Leur hôte ne se montre pas et la tempête fait rage. Et l'un après l'autre, ils vont commencer à disparaître. 

    De ce scénario classique, huis clos à la Agatha Christie, on pénètre dans un récit intense au suspens omniprésent. L'histoire se construit, se déconstruit, et l'auteur mène le lecteur par le bout du nez jusqu'à la touche finale.

    On imagine tous les scénarios possibles, et on ne s'ennuie jamais.

     

     

     

    Sept yeux de chats, CHOI Jae-Hoon, éditions Philippe Picquier, 19.50 EUR

    Traduit du coréen par LIM Yeong-Hee et Françoise Nagel.

       Margot 

     

    Pin It

    votre commentaire
  •  

    Les douze tribus d'Hattie d'Ayana Mathis

    Dix chapitres qui pourraient se lire comme des nouvelles. 

     

    De 1925 à 1980, nous suivons les enfants d’Hattie et sa petite-fille, et à travers leurs histoires cette mère à la fois forte et mélancolique. Cette jeune femme noire des années 20, partie s’installer à Philadelphie alors qu’elle était encore adolescente, à la recherche d’une vie meilleure… Et qui passera sa vie à soutenir sa famille et sa maisonnée, jusqu’à en oublier sa tendresse.                                          

     

    Avec les douze tribus d’Hattie, Ayana Mathis nous livre un premier roman juste et émouvant, sur la famille, la maternité, la féminité et l’évolution du peuple noir dans l’Amérique du XXe siècle. Une petite merveille ! 

     

     

     

     

    Les douze tribus d'Hattie, d'Ayana Mathis, Gallmeister, 23.40 EUR 

     

    Traduit de l’américain par François Happe. 

     

      

    Margot 

     

    Pin It

    votre commentaire
  • « Le temps, parfois, est un problème de lumière. »Prières nocturnes de Santiago Gamba.

    C’est un des personnages de son nouveau roman qui nous glisse cela à l’oreille, revenant à Bangkok, pour faire jaillir une autre lumière sur ses souvenirs et nous les raconter.

    Et quelle histoire ! Du grand Gamboa ! Plusieurs voix, Juana la sœur et son frère Manuel, empêtrés dans cette Colombie présidée par Uribe portée aux nues par leurs parents, et dont ils ne rêvent que d’en sortir… à n’importe quel prix… Et la voix du consul… ponctuées de la mystérieuse inter-nette !

    Sombre époque, où la violence d’état ne connaît pas de limite, entre paramilitaires, Farcs et narcos… meurtres camouflés et disparitions… Ces voix, elles sont recueillies par le Consul de Colombie à New Dehli, écrivain et grand mélancolique ! L’histoire de Manuel emprisonné à Bangkok pour détention de drogue… alors qu’il recherchait sa sœur, disparue dans les nébuleux réseaux de prostitution en Asie…. Du noir, une histoire d’amour, tensions, érotisme, politique, oui.. pouvoir et sexe, voyages… et littérature, bien sûr ! Impossible de ne pas se laisser prendre !

    Un grand voyage et un grand roman !

     

    Prières nocturnes. Santiago Gamboa. Éditions Métailié.

    Traduit de l’espagnol (Colombie) par François Gaudry. 20 €

     

     

    Pin It

    votre commentaire
  • Les éditions Zulma nous offre une fois de plus des perles de la littérature.

    Rentrée de Janvier aux éditions ZulmaRentrée de Janvier aux éditions ZulmaRentrée de Janvier aux éditions Zulma

     

    Tout d’abord, vous découvrirez en format poche Murambi, le livre des ossements de l’auteur sénégalais Boubecar Boris Diop,
    A l’heure des commémorations en tous genres, il convient de ne pas oublier que le dernier génocide du 20ème siècle a eu lieu au Rwanda, à quelques heures de vol de chez nous, faisant un million de morts en quelques cents jours et que la France y a tenu un rôle non négligeable…
     

    Vous découvrirez que comme dans tous conflits, la frontière entre bourreaux et victimes est très ténue, et que le plus difficile est d’accepter de continuer à vivre, à vivre à côté de ses anciens tortionnaires et de renoncer à tout esprit de vengeance….

     L’auteur, comme son personnage principal Cornélius, revient au Rwanda quatre ans après le génocide pour écrire sur la tragédie. Il nous fait les témoins de son cheminement intérieur. Il cherche à comprendre « l’horreur impensable », mais la seule conclusion à laquelle il arrive est que « le plus ardent désir des morts de Murambi, c’est la résurrection des vivants »
    Un livre à la fois terrifiant et indispensable pour comprendre le génocide rwandais.

      Murambi, le livre des ossement. Boubecar Boris Diop. 8.95  

     

     Dans un deuxième temps, saisissez-vous de l'unique livre de Chantal Creuzot "Mai en automne".

    Si Flaubert et Irène Némirovski s'étaient rencontrés, assurément ils auraient écrit "Mai en automne". Une chronique douce amère d'une petite ville de Normandie où s'entrelacent les destins de plusieurs familles entre les années 30 et 50. De très beaux portraits de femmes pionnières de l'émancipation féminine. 

     Mai en automne. Chantal Creusot 9.95  

     

    Enfin, Zulma nous emmène au Japon, ou plus précisément sur l’île d’Okinawa avec le livre L’âme de Kôtarô contemplait la mer  de Medoruma Shun. 

    L’auteur s’est vu décerner le prix Akutagawa, l’équivalent japonais de notre Goncourt, pour ces six nouvelles se déroulant toutes après 1945 pendant la période de l’occupation américaine.
    Medoruma Shun s’est largement inspiré de son enfance, de ces longues journées passées dans la nature, les forêts, les rivières.
    Cohabitent souvenirs heureux et douloureux, beauté des paysage et pollution industrielle, réalisme et fantastique, culture locale et laideur de l’occupation américaine….
    Ne passez pas à côté de la nouvelle « Coq de combat », petit bijou d’une cruauté poignante.

     L’âme de Kôtarô contemplait la mer. Medoruma Shun.  

    Traduit du japonais par Myriam Dartois-Ako, Véronique Perrin et Corinne Quentin. 22  

     Florence de Mornac

     

    Pin It

    votre commentaire
  • On l’attendait avec impatience, son deuxième roman…. en se demandant ce que l’écrivain Décorama de Lucile Bordesnous donnerait à lire après Je suis la marquise de Carabas…. Et encore une belle, très belle surprise !

     

    Le bord de mer méditerranéen, et l’appétit immobilier… Georges y travaillait d’ailleurs, mais c’était avant…avant que tout ne change, avant que paysages et quartiers ne se perdent dans l’élan frénétique de la modernité … De cela, Georges n’en veut guère, non, ne pas effacer des vies, des souvenirs comme ça, laisser le temps au temps, le temps à chacun d’apprivoiser la ville qui change… bousculement rime avec basculement… Et Georges bascule, et postule… ça tombe bien, la place du gardien du cimetière se libère… sa candidature est retenue. Un monde hors du monde, un monde qui se frotte à l’éternité, avec les mots qu’il sait si bien trouver devant l’abime de ceux qui vivent l’absence. Mais le dehors est là, il faut bien vivre avec... avec ses bons et mauvais côtés… avec le passé qui flirte avec l’aujourd’hui… avec Apolline, Mélie, Pénélope…Un conte ? Une fable ? Du noir ? Ne pas vous en dire plus, vous laisser découvrir… Et n’oubliez pas… Lucile Bordes est la reine des ellipses, des rires et des larmes, une archéologue de nos vies, qui n’hésite pas à nous surprendre, à nous interroger, à nous mener là où elle veut !

     

    Décorama. Lucile Bordes. Éditions Liana Levi. 14.50 €

     

     

    Pin It

    votre commentaire
  • Réparer les vivants de Maylis de Kerangal.Comment dire l’émotion ressentie à la lecture de ce grand roman… dans le sens de la littérature qui nous trouble, d’une langue telle un chant, d’une puissance incroyable. Vous laissez découvrir son souffle qui nous embarque dans une histoire de cœur. Le cœur sous toutes ses coutures…Cœur comme organe vital, remis en tant que tel en question, comme battements, comme symbole, là où se logent nos émotions, nos amours… Cœur comme transplant qui d’un corps passe à un autre, qui de la mort clinique fait renaître une autre vie… la sauve, sans que puisse s’exprimer le moindre merci… Comment vivre avec le cœur d’un autre ?

     

    A lire absolument !

     

     

    Réparer les vivants. Maylis de Kerangal. Editions Verticales. 18,90 €

     

     

    Pin It

    votre commentaire
  • Aimer fatigue de Philippe FusaroEmbarquement immédiat pour Tanger ! Attention !

    Clap de début ! On tourne !

    Tanger, donc… Tarifa en face… et l’Italie, bien sûr, n’est pas très loin ! D’ailleurs, elle est le dénominateur commun des trois personnages que l’on côtoie.

    La Spia, italien du Sud, fait soi-disant, dans l’import/export … On le découvre espion… bon, une petite main, mais tout de même un espion qui en jette !

     Il y a Lulù, actrice italienne de péplums… et tellement irrésistible ! Une vraie Hollywoodienne, habillée haute couture au rire aussi généreux que ses fredonnements de chansons.

     Et puis, Memphis, écrivain américain, au rire tout aussi imposant que sa personne, en mal d’écriture, et d’amour s’anesthésiant à grand renfort de Rhum coco et Seconal… Son lien avec l’Italie ? A vous de le découvrir !

     Du bel humour… oui ! Mais pas seulement ! Tanger, c’est aussi le Tanger des écrivains… celui de l’exil et de la création… Philippe Fusaro joue avec les clichés tant du roman d’amour, que du cinéma, des tubes de chansons, et cela avec beaucoup de tendresse, de couleurs, de sensualité ! Et de mélancolie !

    Aimer fatigue. Philippe Fusaro. Éditions de L’Olivier. 15 €

     

     

     

    Pin It

    votre commentaire
  •  Dans  le cadre des commémorations de la guerre 14/18 « Compagnie K » de William March

    qui débutent en ce moment, je vous invite à lire ce roman autobiographique. Non seulement

    saisissant de réalisme sur le quotidien des soldats, c’est également un réquisitoire

    contre l’absurdité de la guerre.

    Les 113 soldats de la Compagnie K prennent tour à tour

    la parole et racontent leur guerre. Les uns meurent pour rien,

    les survivants traumatisés sont priés à leur retour au pays de se taire.

    William March a mis dix ans à écrire ce texte publié en 1933.

    Aux États-Unis, c’est un grand classique de la littérature de guerre et se positionne aux cotés de

    « A l’ouest, rien de nouveau » d’Erik Maria Remarque. 

    Un témoignage essentiel pour comprendre cette guerre, à ne pas manquer, et traduit en français pour la première fois.

     

    Éditions Gallmeister. Traduit par Stéphanie Levet, 23,10 €

     Florence

    Pin It

    votre commentaire
  • Il faut toujours se méfier des fêtes costumées, surtout si c’est un auteur du Noir qui s’en Maintenant le mal est fait de Pascal Dessaintempare ! Un groupe d’amis, plus ou moins bien installés, plus ou moins dépressifs, plus ou moins jaloux, amoureux, entreprenants, entrepreneurs vont donner voix à ce roman. Chacune à leur tour, elles vont le construire … ça sera à nous de les entendre, de les croiser et entrecroiser, ces voix qui forment un drôle de chœur, tout en discordances, trémolos, fuites, faux discours,  amitiés,  solitudes …  découvrir ce qu’elles dévoilent, cachent, ou cachent à moitié.

    Des amis et une fissure : le projet fou d’une route dans cette belle campagne proche de la mer et de falaises et dans laquelle a élu domicile le pique-prune, une espèce rare de scarabées. Une fissure, et tout se craquèle… un suicide, un accident… tout saute ! Une histoire qui cherche la petite bête ? Au propre et figuré ! Car Pascal Dessaint ne laisse rien échapper, rien au hasard, scrutant l’âme et sa noirceur, l’équilibre fragile aussi bien entre humains qu’avec leur rapport à la nature… Tourments, fêlures, blessures, mais avec cette plume qui subjugue, encore et toujours, et nous offre un portrait au vitriol de nos égarements. Et malgré ce sombre tableau, pourtant, combien de tendresse, de mélancolie, d’humour et même de poésie et d’humanité !  

     

    Maintenant le mal est fait de Pascal Dessaint. Rivages. 18 € 50

     

    Il sera à la librairie le samedi 2 novembre à 17 h 30 ! Qu'on se le dise !

     

     

    Pin It

    votre commentaire
  • La claire fontaine de David Bosc. Il y avait eu « L’autre monde » de Christian Garcin, sous cette même couverture jaune… autour d'un tableau de Courbet. Aujourd’hui, c’est David Bosc qui prend à bras le corps le peintre dans son exil suisse, en 1873 jusqu’à sa mort. Un livre qui ne se lit pas d’une traite, un de ces courts textes que l’on aime à faire durer, claquer sous la langue, lire à haute voix… oui, poser le livre, fermer les yeux, et laisser les tableaux de Courbet venir à nous, comme par magie grâce à celle de la langue, comme ces paysages de la Loue, Ornans, ces paysages du Léman ou ces portraits… Ce sont les dernières années de Courbet avec cette fameuse colonne Vendôme à payer. Et ça ne sera pas un arrêt de mort comme certains aiment à le dire… mais l’amour et le tumulte de la vie ! La langue que manie David Bosc a l’odeur et l’épaisseur de la peinture qu’on imagine couvrir la palette de Courbet… Une langue sensuelle qui frémit… et si l’auteur nous dépeint la joie de vivre et la légèreté de Courbet, ses amours, ses bains, ses excès, ses peintures, ses disciples et amis, les paysages, le vin, les relations à son père… Il les questionne aussi et ouvre pour nous une belle fenêtre sur ce qu’est un homme libre…. Ou tout simplement liberté !

      

    La claire fontaine. David Bosc. Éditions Verdier. 14€

     Et un prix début novembre ! Le Prix Marcel Aymé 2013 !

     

    Pin It

    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique