• Prix Initiales 2011 étranger

    Prix Initiales 2011 étrangerL’homme qui aimait les chiens 

    de Leonardo Padura 

    éd. Métailié 

    traduit de l’espagnol (Cuba) par René Solis et Elena Zayas 

    24.00 €

     


    En 2004, à la mort de sa femme, Iván, écrivain frustré et responsable d’un misérable cabinet vétérinaire de La Havane, revient sur sa rencontre en 1977 avec un homme mystérieux qui promenait sur la plage deux lévriers barzoï. Après quelques conversations, "l’homme qui aimait les chiens" lui fait des confidences sur Ramón Mercader, l’assassin de Trotski qu’il semble connaître intimement. 

    Iván reconstruit les trajectoires de Lev Davidovitch Bronstein, dit Trotski, et de Ramón Mercader, connu aussi comme Jacques Mornard, la façon dont ils sont devenus les acteurs de l’un des crimes les plus révélateurs du XXe siècle. À partir de l’exil de l’un et l’enfance de l’autre, de la Révolution russe à la guerre d’Espagne, il suit ces deux itinéraires jusqu’à leur rencontre dramatique à Mexico. Ces deux histoires prennent tout leur sens lorsque Iván y projette ses aventures privées et intellectuelles dans la Cuba contemporaine. 

    Dans une écriture puissante, Leonardo Padura raconte, à travers ses personnages ambigus et convaincants, l’histoire des conséquences du mensonge idéologique et de sa force de destruction sur la grande utopie révolutionnaire du XXe siècle ainsi que ses retombées actuelles dans la vie des individus, en particulier à Cuba. 

    Un très grand roman cubain et universel.

     

    Lettre de remerciement de Leonardo Padura :
     
    A mi casa de La Habana me ha llegado la amable noticia de que los libreros independientes de Francia y Bélgica han distinguido una novela mía como la más notable del año entre las traducidas al francés. La alegría que esto me ha producido, medida en metros lineales, debe alcanzar como para ir y regresar a la Luna, y digo la Luna porque es un sitio donde nunca pensé que podría llegar y al que todos los humanos hemos mirado alguna vez con secretos deseos. Los deseos de un escritor son, por supuesto, ser leído por los demás y -a pesar de su lejanía lunar- ser reconocido por los que saben de libros. Y nadie sabe más de libros que un librero (y que me perdonen los editores y los escritores, pero es verdad : mientras estos se equivocan con frecuencia, los libreros rara vez yerran el tiro). Por lo tanto, a la alegría se suman el orgullo y el honor que conllevan este reconocimiento, otorgado por quienes no solo más saben de libros, sino por los que más los defienden como un bien cultural supremo : por unos hombres y mujeres que tienden el mejor puente para que el libro, creado por un escritor, estampado por un editor, llegue a su mejor destino : el lector. Gracias, de corazón, a esos miembros de la resistencia cultural, los libreros independientes, por llenarme de alegría, orgullo y honor. 

    Con todo el cariño, desde La Habana,
     
    Leonardo Padura.
     
     
    J’ai appris chez moi à La Havane l’agréable nouvelle que les libraires indépendants de France et de Belgique avaient choisi l’un de mes romans parmi tous les romans étrangers. Ma joie traduite en mètres linéaires, doit suffire au voyage aller-retour de la terre à la lune, et je dis la Lune parce que c’est un endroit où je n’ai jamais pensé pouvoir arriver et que tous les humains ont contemplé avec des désirs secrets. Les désirs d’un écrivain sont évidemment d’être lus par les autres – et malgré la distance lunaire- d’être lus par ceux qui connaissent les livres. Et personne ne connait mieux les livres qu’un libraire (que les éditeurs et les écrivains me pardonnent mais c’est la vérité : alors qu’ils se trompent fréquemment, les libraires visent presque toujours juste). C’est pourquoi à ma joie s’ajoute la fierté et l’honneur de cette reconnaissance accordée par ceux qui non seulement connaissent les livres, mais aussi ceux qui les défendent le mieux comme un bien culturel suprême : par des hommes et des femmes qui forment le meilleur pont pour qu’un livre créé par un auteur, choisi par un éditeur atteigne sa meilleur destination : le lecteur. Merci de tout mon cœur aux membres de cette résistance culturelle, les libraires indépendants, pour la joie qu’ils me donnent, l’orgueil, que je ressens et l’honneur qu’ils me font. 

    Avec toute mon affection depuis La Havanne,
     
    Leonardo Padura

    Pin It

    Tags Tags :
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :